samedi 11 juillet 2015

CHITANE EL SAHARA de Youssef Chahine avec Omar Sharif


CHITANE EL SAHARA
(LE DÉMON DU DÉSERT)

Youssef Chahine 1954



Scénario : Hussein Helmy El Mohandes
Décors:    Alvise Orfanelli et Bruno Salvi
Images:     Maher Abdel-Nour
Montage : Sayed Bassiouni
Production:    Aflam Al-Intessar
Durée:     1h50- Noir & Blanc - N° RPCA: 16.508

Distribution  Territoires de France, d'Afrique du Nord et d'Afrique francophone                                    FILMS REGENT ARCHIVES JACQUES HAÏK
8 place Stalingrad
92190 MEUDON (France)
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Fax:   (+33) 09 66 92 15 43
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Interprètes :    Omar Sharif,       Mariam Fakhr el-Dine,    Ghany Kamar,    Loula Sedky,                                                                                  Tawfic  el-Dekn

Sujet :

Issam est un jeune bédouin insouciant jusqu’au jour où il découvre l’injustice du roi à l’encontre des siens et où il décide de le renverser. Habile et ingénieux, il réussit à s’introduire auprès de lui et à devenir son conseiller. Le jour du soulèvement arrive, tout est fin prêt, mais l’affaire manque d’échouer, de par la jalousie d’une bohémienne délaissée, qui trahit Issam auprès du roi. Heureusement, ça s’arrangera…






Western bédouin, sucrerie médiévale, conte politique oriental, péplum orgiaque, divertissement de cape et d’épée, Le Démon du désert crève d’apoplexie parce qu’il mange sans vergogne à tous les râteliers du film à grand spectacle, confondant tout dans un oecuménisme serein et un joyeux foutoir. On aura rarement vu des hérauts sonner de leur trompette la charge d’un château-fort par des bédouins, pendant que le roi, cruel comme un empereur romain, oblige ses ministres à venir faire leurs rapports dans le bain où il frétille, entouré de femmes presque nues. Chahine voulait faire une satire politique paraît-il, il a en fait signé un de ses opus les plus Z, du plus parfait mauvais goût. Je sais bien que le Z a ses adeptes et qu’ils auront raison de relever ici ou là de vraies trouvailles visuelles, par exemple une façon de composer le cadre sur deux niveaux, un personnage en amorce (souvent à droite) et l’action au second plan, comme pour désigner le spectacle dans le spectacle, et avertir que le réalisateur n’est pas entièrement dupe du film qu’il fait.


Stéphane Bouquet

- Cahiers du Cinéma. « Spécial Youssef Chahine » Octobre 1996.